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8 août 52 Cher Jean Paulhan J'aurais dû vous écrire beaucoup plus tôt pour vous dire toute la joie que j'ai eue à faire votre connaissance, à vous trouver si ressemblant à vos livres, au portrait que Véronique m'avait fait avec tant d'enthousiasme. J'aurais voulu m'excuser aussi d'avoir si mal profité de ces quelques heures tant attendues, d'avoir bavardé à tort et à travers, au lieu de vous dire d'abord, moins imparfaitement, notre profonde gratitude, de nous autres, les tôlards. Mais j'ai été obligé de quitter Paris 48 heures après notre rencontre. Et depuis que je suis arrivé à mon lieu de résidence, les embêtements se succèdent. Il paraît que je souille le sol glorieux de la Dordogne. C'est en tout cas ce que la presse communiste proclame avec un bel ensemble. Le ministère de

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