nrf
Paris, 43, rue de Beaune – 5, rue Sébastien-Bottin (VIIe)
Lundi [10.1.1956]
Cher André
Je voudrais avoir de vos nouvelles. Je viens d'être malade, et ne me lève que de ce matin.
Je voudrais tout de même vous répondre. Vous avez bien écrit, je crois, que les objets de notre amour ressemblent à des branchages qui nous cachent le vide de l'absolu où nous engloutir. (N'est-ce pas là même le sens central de l'Expérience poétique .) N'est-il pas temps que vous rendiez ses droits à l'Absolu - à un absolu où vous accédiez si naturellement ? Mais nous, qui de nous ne songerait