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nrf Paris, 43, rue de Beaune – 5, rue Sébastien-Bottin (VIIe) Samedi [28.4.56] Nous aurons donc cet entretien dès que vous le voudrez. Puis-je vous dire que s'il m'était arrivé de nourrir à votre égard des « doutes » de cet ordre, c'est à vous aussitôt que j'en aurais fait part. Ce n'est pas à nos amis communs que je les aurais donnés pour autant de certitudes. Vous me reprochez d'avoir « choisi un tel moment de votre existence pour vous mettre en accusation ». Mais c'est vous-même qu'il faut accuser ici : il n'y a pas deux mois que vous répétiez à l'un de nos amis communs les mêmes calomnies qui cette dois, je dois l'avouer, et peut-être à cause de ce moment, m'ont été particulièrement pénibles. Mais à bientôt donc. A vous Jean Paulhan J'y songe : avez-vous pris pour un trait de méchanceté l'incident de l'accordéon ? J'en ai été embarrassé et peiné tout le premier. Il m'était déjà arrivé une fois, en effet (une fois sur quinze ou vingt) de déjeuner dans ce restaurant au bruit de l'accordéon. Et sitôt que vous m'avez eu fait part de votre répulsion pour cet instrument j'ai songé à vous diriger vers un autre restaurant. Ce qui m'en a empêché, ç'a été : 1. que nos places étaient retenues. 2. j'ai pensé qu'il y avait fort peu de chances pour que l'accordéon revînt ce jour-là.

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