Transcription de PV1979-12-24_000 Gestionnaire Isabelle Pignone

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Laboratoire Litt&Arts

Texte transcrit

SEANCE DU 24 DECEMBRE 1979

La séance débute à 10 heures, tous les membres du Conseil étant présents.

Le Président indique que l'ordre du jour ne comprend que l'examen de la conformité à la Constitution de la loi definances pour 1980.

Il donne immédiatement la parole au rapporteur, MonsieurSEGALAT.

Monsieur SEGALAT : La loi de finances pour 1980 arriveaujourd'hui devant une dernière et nouvelle difficultéoù son existence peut être mise en cause. C'est lapremière fois que, devant le Conseil, la loi de financesest attaquée par un moyen qui met en cause la loi touteentière. Le Président de l'Assemblée nationale saisitle Conseil pour lui demander quelle est la validitéde la procédure suivie pour l'élaboration de la loiau regard des dispositions de l'article 460 de la loiorganique. Il le fait, d'une façon brève, en une phrase“En application du deuxième alinéa de l'article 61 de laConstitution, j'ai l'honneur de soumettre au Conseilconstitutionnel la loi de finances pour 1980, en vue del'examen de sa conformité à la Constitution, au regardde la procédure d'établissement des lois de finances et,notamment, de l'article 40 de la loi organique". Lesdéputés du groupe socialiste, dans une seconde saisine,vous posent notamment la même question. Le texte qu'ilsont remis au Conseil est d'une grande complexité. Il sedéveloppe sur 13 pages.

Dans la séance d'aujourd'hui, nous examinerons simplement lesarguments de procédure. L'argument de la conformité àl'article 40 de la loi organique se trouve,. tant dans 1asaisine du Président de l'Assemblée que dans celle des députés.

Monsieur le Président a prévu, pour la séance d'aujourd'hui,de n'examiner que ce moyen car, ou bien le Conseil décided'accueillir ce grief et la loi n'étant pas conforme à laConstitution il n'y a pas lieu d'examiner les autres moyens,mais il est alors urgent de rendre notre décision pour qu'uneloi de finances puisse être refaite rapidement, ou bien leConseil estime que la procédure d'élaboration n'est pascontraire à la Constitution et alors il faut prévoir unenouvelle séance de façon à laisser à votre rapporteur letemps d'étudier le détail des autres arguments. Dans ce cas,une nouvelle séance aura lieu dans un délai très rapproché.

Les circonstances dans lesquelles est née la difficultéapparaissent très clairement dans les débats de l'Assembléenationale. Les 24 premiers articles du projet ont connu diversesfortunes et il a été voté sur eux puis, le 22 octobre, l'article25 relatif à l'équilibre des ressources et des charges a provo-qué un long débat qui ne portait d'ailleurs pas sur les élémentsfondamentaux de cet article mais simplement sur une proposition

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